Orvet fragile

 Je profite de cet orvet fragile photographié au Schneeberg pour narrer une anecdote truculente :

Un jour que je faisais un tour en VTT autour de Dabo, je croisai un orvet fragile sur le petit single sympa que j'étais en train de descendre. Malheureusement, le temps de m'écrier "Ah non merde ! " je roulais sur le bout de la queue du dit orvet. Je freine. L'orvet semblait totalement impassible sauf sa queue qui sur 5 centimètres se mit à gigoter à fond pendant 30 secondes puis "POUK" se détacha tout net.

Alors okay c'est connu que les lézards arrivent à se séparer de leur queue en cas d'urgence mais vu en vrai et en live c'est en fait hyper impressionnant (et un peu dégueu).

Pluvier guignard

On aimerait vous épargner les poncifs du genre "la migration des oiseaux qu'est ce que c'est incroyable" mais quand même, dans le cas du guignard il faut bien avouer que c'est marrant : tous les ans ils s'arrêtent précisément sur le même coin de pelouse des chaumes vosgiennes, archi connu des ornithologues locaux (du coup).

Comment cette petite zone, assez peu étendue, peut attirer une tradition pareille, perso je comprends pas vraiment, d'autant qu'il s'agit très souvent de jeunes individus non accompagnés d'un adulte expérimenté.

 Accessoirement cet oiseau est si peu farouche que j'ai hésité à en prendre un pour lui faire un bisou. Je pense qu'il aurait rien dit. Peut-être juste rougi un peu.

Combattant varié

Mais regardez qui va là dans ma flaque préférée. Ils laissent vraiment rentrer n'importe qui. 

Pigeon colombin

Beaucoup moins répandu que son cousin le pigeon ramier, sa ressemblance avec le biset le camoufle encore plus, on peut très bien ne jamais le voir.

 Ce jour là, je l'ai vu, mais bon 31°C ils avaient soif.

Faucon kobez

Ce petit faucon - assez semblable au crécerelle niveau comportement et robe - niche en Europe de l'est et Asie centrale. Il est régulièrement vu en Alsace, une poignée d'observations par an.

Cet individu est un première année bagué en Italie, et très tolérant en ce qui concerne la présence humaine.

Le kobez est réputé assez grégaire, niche en colonies, migre avec des copains. Celui-ci, tout seul, aura tenté de se faire des potes parmi les nombreux crécerelles qui zonent dans le ried. Mais chez nous dans le nord, l'amitié ça se mérite.

 Du coup il était souvent seul posé à côté de cette espèce de salade, entre deux épisodes de chasse.

Chevalier sylvain

Je connais une super flaque qui accueille des limicoles pendant la migration post-nuptiale. Elle accueille aussi une nichée de vanneaux chaque année donc inutile de demander sa localisation.

Je pourrais te le dire mais après je devrai t'éliminer.

Bref j'ai déjà une ribambelle de belles photos mais j'avais jamais scoré le chevalier sylvain de façon satisfaisante. J'avais donc décidé que ce serait un objectif du mois d'août.

 Je considère l'objectif atteint.

Chevalier cul-blanc

Dans cette fameuse flaque, il y a presque toujours un chevalier cul-blanc, tout au long de l'année si bien que je me dis que c'est toujours le même. Pendant très longtemps à chaque fois que je faisais un affut il m'évitait soigneusement. Vachement malin le gars. Du coup je l'avais surnommé le chevalier choux-blanc.

Bon j'ai fini par scorer quand même.

 

Sterne naine

La Loire est un fleuve magnifique, sauvage comme l'aurait été le Rhin s'il n'avait pas été canalisé. On retrouve les mêmes espèces et un bijou supplémentaire, en l'occurrence la sterne naine.

Farouche, faut pas s'attendre à pouvoir l'approcher. J'ai quand même essayé et me suis retrouvé à traverser quasiment la Loire à pied, ce qui était vraiment cool bien que dangereux (selon les panneaux en tout cas).

Elle est considérablement plus petite que, disons, une sterne pierregarin comme en atteste la photo du dessous.

 

Sterne caugek

Il existe à Fort Royer une vaste zone protégée tout à fait inaccessible où se reposent des centaines de sternes caugek, au milieu de moult limicoles. Parfois, une sterne caugek se gourre de reposoir et s'installe avec les mouettes rieuses, tout près du rivage et donc j'en profite.

Ci-dessous elle baille, ce qui illustre mon histoire de reposoir.

Oui les oiseaux se grattent l'oreille un peu comme le font les chiens.

 

Tournepierre à collier

Un tournepierre en plumage nuptial - j'étais fou.

 L'avantage des photos avec un gros zoom c'est qu'on a l'impression d'être perdu au milieu de la nature et que l'on ne voit pas les allemands ventrus qui brûlent à petit feu à 10 mètres de là.

Gravelot à collier interrompu

L'île d'Oléron produit deux grandes spécialités : les huitres et les gravelots à collier interrompu.

Les photos ci-dessous ne concernent pas les huitres.

Imaginez : vous êtes seul sur une immense plage de sable et décidez donc d'y mettre votre nid là, afin d'y élever vos poussins. Le mois de juillet arrive, et vous vous retrouvez encerclé de serviettes bariolées, soudées au sol par le poids d'humaines disgracieux.

Heureusement la LPO locale vous ceint le nid avec des barrières mais bon.

Il en faut bien du courage pour produire d'aussi jolis mignons petits poussinets.

Un gars du coin me raconta notamment que l'enclos protégeant ce poussin et ses frangins avait été foutu par terre et piétiné, sans conséquences heureusement à part peut-être pour ce qu'il pouvait rester de ma foi en l'humanité (je rigole, il en reste pas grand chose).